Dans le flot des bagnoles des gens qui vont à leur boulot, je suis le seul à porter un
kayak sur le toit. Et aussi le seul à écouter JC Ameisen sur Fr. Inter : "Sur les épaules de Darwin" (la rediff.)
Soudain, à la sortie d'un virage côté gauche, j'entrevois un gros chien couché au bord de
la route. Il est allongé en sphinx à moins d'un mètre de la chaussée. Bizarre attitude ! La grande bête est essoufflée; elle tourne la tête à chaque voiture qui passe, et la suit du regard
l'une après l'autre. Attend-t-elle quelqu'un ? Ou de l'aide ? Je lève le pied et arrive à sa hauteur. C'est une sorte de labrador en brun, à tête carrée. Entre ses pattes de devant, un autre
chien plus petit... mort*.
A la radio, JC Ameisen continue : Empathie &
sympathie chez les vertébrés : les images cérébrales par résonnance magnétique. Les neurones-miroirs...
http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-darwin-le-lien-qui-nous-rattache-aux-autres
... J'ai la gorge serrée !
(6 novembre 2012)
*Tout ça ne fut qu'une vision fugace. Coincé dans une file de bagnole, impossible de m'arrêter pour prendre un cliché
Vue notr'efficacité foudroyante
- en Afghanistan,
- en Corse,
- à Marseille
- à Florange...
pas la peine de s'énerver
- au Mali
- à la Mairie
- au bain-marie (climatique...)
"Le salut de tous passe par une démarche individuelle" (I. Illitch. 1972)
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Le mariage pour tous = le divorce pour chacun !
Perso, je m'en fous... sauf quand l'Eglise s'en mêle :
Les évêques qui, aujourd'hui, montent au créneau, sont de ma génération.
S'ils ont passé autant de temps que moi en institutions religieuses, ils devraient avoir mauvaise conscience et ne pas trop la ramener sur "l'homosexualité contre nature"...
Surtout pas eux !
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J't'explique : Une bûche sèche que tu tronçonnes en étoile jusqu'à mi-hauteur
C'est facile, c'est sécurit, pas besoin de rajouter du bois,
ça peut brûler 4-5 heures régulièrement (cuisson lente)
ça s'éteint et se rallume à la demande...
Et voilà...
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... les animaux, ça n'parle pas...
(Dans un article précédent)
Soudain, Mutin s'est arrêté net. Que se passe-t-il
? Dans l'eau limpide, le lit de galets multicolores ne montre rien de particulier. Un coup d'lune ? Je claque de la langue, puis donne des jambes.
Alors le cheval se remet en avant... mais pas bien loin. Car soudain le fond de l'eau se
dérobe...
[... l'illustration même de l'aveuglement au message implicite que le cheval m'envoyait !]
Ca m'a pris vers 10-11 ans, en forêt, quand fortuitement j'avais rencontré une
renarde. (Voir ailleurs) Ensuite, comme n'importe quel éleveur, éducateur ou amateur attentif, j'eus soucis de comprendre une autre espèce au-delà de la simple curiosité. J'ai dû approcher toutes
sortes d'animaux, en liberté, malades, grégaires ou solitaire, éduqués ou pas. Dans tous les cas, il s'agissait pour moi sinon d'obtenir leur co-opération, du moins de les comprendre pour
anticiper, me protéger (ou pour rien) car il y allait de l'efficacité mais aussi de ma sécurité personnelle...
. A force d'observations et d'erreurs, j'ai acquis tout un savoir "empirique" sur la
communication élémentaire avec l'animal. Je parle ici de la "communication" non verbale, spontanée, réciproque et ouverte (en liberté). C'est un moment sensible, délicat, souvent fugace qui
procède de l'échange authentique et éthologique d'une espèce à une autre*. Rien à voir avec le formatage contraint ou le dressage éducatif de l'ENA ou de Sc. Po...
D'innombrables observations, j'avais déduit quelques principes comportementaux basiques et
suffisants. Aujourd'hui, des moyens scientifiques modernes ont ouverts un vaste champ d'investigations - qui pourraient s'étendre des invertébrés au Sapiens, en passant par les primates via l'hominisation... (Lire E. Morin Le paradigme perdu : La nature
humaine.) Passons...
Résumé :
En tête à tête avec un animal inconnu et libre, la situation évolue toujours selon le même schéma unique :
1) Capter l'attention réciproque : Par l'attitude, le comportement, la parole ou le geste...
Un animal en difficulté (malade, affamé, en rogne) sait attirer l'attention. Si l'humain suscite l'attention de l'animal, il se met en situation
alpha.
2) Interrogation mutuelle : Dans le groupe homme–cheval, il m'interroge d'abord : Quelles sont tes intentions ? Que me veux-tu ? Qu'attends-tu de moi ?... Ca sera à moi de lui répondre, puis de le questionner. Par gestes, intonations,
attitude, regard (important, le regard) On participe à une conversation silencieuse entre deux espèces, à une négociation hétérogène...
Il s'agit d'abord pour chacun, de comprendre la question de l'autre et, si possible, d'y
répondre de façon claire et compréhensible selon son espèce.
"Apprendre, c'est apprendre à
formuler" (Note-1970)
L'animal, quel qu'il soit est sensible à la manière dont on s'adresse lui : La posture, la
gestuelle, le ton de la voix... selon le lieu, les circonstances mais aussi tout les comportement propres à son espèce (Umvelt )
Et c'est là que ça se complique car
1) Je peux me tromper sur la question posée par l'animal : Ex : Mon cheval s'arrête. Devant
un trou dans l'eau, il m'interroge. Je n'ai pas pigé la question, et... on a plongé !
2) La réponse à la question posée peut-être inappropriée, incomprise, ou biaisée par des
facteurs extérieurs (présence d'un tiers, de petits, de rut)
3) Le tempo de l'échange est très important : A chaque espèce, son rythme : le lévrier est
lent, le BA est rapide, une truie avec des petits est extrêmement rapide...
Ex : N'importe qui approche un cheval en liberté avec une longe à la main reçoit
instantanément une réponse appropriée = il importe que le cheval n'ait pas de trop mauvais souvenirs. Et donc – 1er principe - "être
gentil et calme", car la réponse en dépend : Si je suis gentil avec un animal, il sera plus attentif; et si il est plus attentif, il me paraîtra plus
intelligent... (Note 1972)
Ainsi rendre les animaux "intelligents" nécessite de l'intuition, du tact et finalement de
la compétence. La clairvoyance relationnelle de l'observateur est mise à contribution. C'est ce qui explique une grande partie des échecs, des déceptions ou des accidents de
l'actualité.
Le véto est souvent l'intermédiaire entre l'animal et son propriétaire – surtout entre
les gros animaux et les gros propriétaires... (Note -1983)
Sur ce point précis, on est loin du machinisme de Descartes et des aficionados de la
corrida...
Tout en restant accessibles à la compréhension réciproque, il y a quelques particularités.
C'est le cas du chat :
On exhibe des lions ou des tigres dressés, mais pourquoi jamais des chats ? Un chat
familier est même très bavard; mais le chat n'interroge ni ne répond comme aucun autre animal. Il discute... Il "parle" mais ne répète pas 2 fois la même chose. Seul, il peut
apprendre et exprimer beaucoup de nouveautés sociales (le vol, la propreté, le mensonge,...) mais le chat reste toujours maître d'un comportement
autonome... (Note-1997)
Ainsi le chat est le prototype d'équilibre :
1) Il prend soin de son corps. En détail.
2) Il sait savourer chaque minute
3) Il cultive sa liberté avant tout
4) Capable d'un effort soudain et violent, il redevient instantanément calme et sans
rancune
5) Même âgé, il joue encore, comme pour oublier de vieillir...
..; Pas par hasard que Schrödinger a choisi le chat comme image quantique de l'électron
(simultanément de présent et d'absent à l'instant T) !
Le chat est le seul félin dont l'atavisme sauvage n'a pas été modifié par la
domestication. Son imagerie cérébrale montre que 90% des rêves d'un chat paisible se rapporte à la prédation, à l'attaque, à l'alerte... (Autant que celle d'un membre du FN ou de Civitas)
Pour info, les images ne sont qu'à 35% chez le chien.)
* qui n'est pas sans rappeler l'intuition de soi-même dans la méditation...