Sensiblerie et sentimentalisme sont des mots péjoratifs pour sensibilité.
La sensiblerie est à la sensibilité ce que le technocrate est au technicien. La sensiblerie est le défaut de celui qui n'est pas un professionnel : A un journaliste qui l'interrogeait sur telle mesure qui allait créer du chômage et des pauvres, Raymond Barre répondit : "Je vous en prie, pas de sensiblerie !"
Ceux qui sont scandalisés par la vue d'un animal égorgé et qui se débat pendant de longues minutes font preuve, non de sensibilité mais de sensiblerie. Mais l'égorgeur, kasher ou halal, qui adore ses enfants, fait alors preuve de sensibilité, lui...
C'est par sensiblerie que j'ai échoué à tous les travaux pratiques de
"viandes" en abattoir, au point de risquer le redoublement et finalement, d'en être exempté après 4 échecs successifs.
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Les rites alimentaires religieux sont nés, à une certaine époque de l’histoire, pour préserver les populations d’un risque d'intoxication. Bien que présentées sous des arguments confessionnels, c'est l’hygiène qui fut à l’origine de ces codifications nutritionnelles. Au Proche-Orient, c’est essentiellement la consommation de porc qui fut proscrite, car la viande dégradée peut devenir toxique en cas de forte chaleur. C’est donc bien par souci d’empêcher les croyants de s’empoisonner que furent édictés ces principes.
Dans l’islam, halal désigne ce qui est permis pour le musulman, contrairement au harâm, qui est l'interdit. Ainsi, pour que la viande soit halal, il faut que l’animal soit égorgé vivant (non anesthésié ou assommé), la tête tournée vers La Mecque, et qu’un fidèle prononce des paroles sacrées. (Seule exception à la règle, le poisson.)
Jusque-là, tout est compatible avec la réalité... d'il y a 1000 ans !
Ce qui l’est moins, c’est le principe même de la fast-food.
Animaux issus d’élevages intensifs, nourris avec des aliments artificiels et traités chimiquement. Le bœuf engraissé aux produits de synthèse, le poulet en batterie, les hormones, les
antibiotiques, les conservateurs, tout cela, en principe, est harâm (interdit). Le halal ne devrait être accordé qu’après vérification rigoureuse de la traçabilité de l’animal sacrifié et de ses
conditions de croissance. En un sens, le concept du halal est de protéger le peuple contre les dérives de la société. Au niveau de l’alimentation, lui est interdit tout ce qui se détourne de la
nature et qui peut lui faire du mal. Dans cet esprit, le fast-food concentre tous les interdits que stipule la loi islamique, à commencer par réduire l’acte alimentaire à une banale ingurgitation
de produits édulcorés dans un délai réduit à son maximum pour réaliser un maximum de profits. Voici quelques mustahab (recommandations) fixés par l’islam pour que le repas soit halal :
- Laver les deux mains avant de prendre un repas.
- Après avoir pris un repas, il faut se laver les mains et les sécher.
- Il convient de prendre des petits morceaux de nourriture.
- Il faut mastiquer les aliments à fond.
- Il faut prolonger la durée de la prise d'un repas.
Sur le plan sanitaire, pas besoin d’être savant pour constater les dégâts de l'obésité due à cette bouffe. Alors quel label religieux accorder ou non à la malbouffe ? Si l’islam ou le judaïsme sont cohérents, ils doivent décréter le fast-food interdit à tous leurs pratiquants. Aucun Quick ou Mc Do ne peuvent donc valablement être considéré comme halal ou kasher au regard du Coran ou de la Thora, car les aliments que l’on y vend ne respectent pas la loi de Dieu, c’est-à-dire, pour un croyant, de la nature. Ce précepte devrait donner à réfléchir à notre société. Cessons de nous focaliser sur le doigt qui montre le danger pour nous attaquer directement à la cause du danger.
Halal, catho ou casher, le fast-food reste de la merde
En Calédonie, la viande "halal" est importée de Nlle Zélande. Mais un "imam" officie à l'OCEF pour en assurer la... traçabilité !
Quel fondamentalisme relancera le cannibalisme, le vrai, le pur, celui des origines ?