
Etre élu, c'est faire passer de l'argent public dans la poche du privé.
Mais le top, c'est de faire passer de l'argent public dans sa propre poche.
Si vous y parvenez sans être inculpé, vous serez re-élu. Exemple :
A Païta, la vie de chaque électeurs est à tout instant menacée par des inondations, par des matières dangereuses, des glissements de terrain, etc... Le maire (à temps partiel) a le souci de ses administrés. Dans un opuscule gratuit d'une 60aine de pages, il leur rappelle que la vie est mortelle, que l'eau mouille et que le butane explose... Et les résidents du coin apprendront (avec surprise ?) qu'il faut monter au-dessus de 12 m pour échapper au tsunami et qu'en cas de cyclone, il faut des piles dans la radio portable...
Ca valait-il l'coup d'encombrer les 4000 boîtes postales de la commune avec de telles recommandations ?
Ca semble ne faire aucun doute pour le directeur de cette publication, puisqu'il n'est autre que Monsieur le maire lui-même. Ce qui mérite bien une petite rémunération. Non mais...
A noter que, parmi les risques majeurs & autres catastrophes naturelles, ne sont mentionnés ni
l'existence même d'Harold Martin comme politicien professionnel et cumulard hors DLU*, ni la sulfuration générale du pays par les 60.000 T
d'acide importés sous les alizés de Vale Inco...
*DLU = Date limite d'utilisation.
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Sur 91.00 FM
"… un accident s'est produit à l'entrée de La Foa vers 6h30 ce matin... Nous vous en parlions dans notre journal dès 5 h sur Cal. la première !"
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Les poubelles, c'est lundi et vendredi,
Alice, c’est mercredi tous les 2 mois.
Alice c'est la coiffeuse,
comme Ravel c'est le boléro,
mais Alice, c'est pour les dames !
Quand y'a personne, le salon fait dance-floor à stroboscope et rap 24/24
La shampouineuse est punk, Alice est punk et la caissière flashy aussi.
(Mais la caissière, c'est pas une vraie punk, c'est pour faire jeune !)
Depuis que je lui ai dit que j'adorais little talks de "Monsters 'nd men"
Alice me reçoit toujours, même quand y'a du monde
(et même quand son chat ne perd pas ses poils...)
Avec sa coupe fuchsia et son gros cul dans un jean’ noir côtelé,
j'aime bien Alice : Elle est moche mais elle assume sans complexes.
Pour couper des cheveux, c'est comme pour gagner au ballon,
pas besoin d'un footballeur trop intelligent non plus.
...
-Tiens, vos ch’veux ont drôlement blanchis... p'têt une couleur ?
m’a suggéré Alice, en pro des catastrophes naturelles.
- Bof, t'inquiètes pas, c'est mes sondes Pitot qui sont encore givrées.
- Vos sondes quoi ?...
Vexée par fail capollaire, elle n'aboie plus rien,
mais la caravane passe quand même. Jusqu'au dernier acte :
- Et comme san-bon, j'vous mets quoi ?-
- Comme d'hab, ton truc qui sent l'chien mouillé...
- Ah bîn oui, c'est vrai... comme d'hab !...
Mais quand elle a visé mes sourcils avec des ciseaux pointus,
et que Kyllie Minogue a entamé Bomber fire
j'me suis inquiété pour mes yeux !
...
Dans le fauteuil d'Alice, je suis comme sur les épaules de Darwin,
j'entrevois mon époque et même plus loin dans le temps :
Cette tête-là, dans le miroir, n'est-ce pas celle du chaînon manquant ?
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Le trou de la CAFAT ?
- Et si on faisait une IRM ? demande le patient...
- Mais bien sûr répond le généraliste
Il faudrait 10 minutes au médecin pour expliquer pourquoi une IRM ne sert à rien sur une crise d'asthme. Prescrire une IRM ne prend que 30 secondes, alors il prescrit, pour gagner du temps...
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De 1988 à 2002, un labo du Collège de France a été financé par Phillip Morris...
pour faire des recherches afin d'étayer une moindre toxicité du tabac !
Déjà entériné par les USA, la Chine et le Japon, et après 4 ans de lutte des particuliers contre les firmes industrielles, le parlement européen a rejeté ACTA ! (283 voix contre 22)
(Sous couvert de lutte contre les contrefaçons, ACTA interdisait les logiciels libres
ACTA est au brevetage informatique ce que MONSANTO est au brevetage du vivant)
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- Encore ?... Mais quelqu'un vient de me prendre la tension y'a 10 minutes... C'est écrit-là...
- Euh. oui... mais c'est le règlement Monsieur !
… confier une responsabilité à un crétin...
(Note CHU Juin 2012)
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Sûr que voir son propre cœur vivant sur un écran de 120x120 et suivre la sonde qui le perfuse par une coronaire, c'est plus impressionnant qu'une échographie à 3mois...
C’était un vieux client. Je m'étais occupé de ses bêtes plus de 25 ans, dont plusieurs semaines mémorables au nursing de sa jument fourbue. Quand j’appris qu’il avait été hospitalisé pour une exérèse large, j’avais demandé des nouvelles à sa fille. Elle vient de me répondre :
- Comment tu l'as su ?... Oui, c'est vrai, mon père a subi une grosse intervention. Mais ne le dit à personne, tu sais, les voisins …
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Bien sûr que je ne le dirai à personne…
Tel que je le connais, ce vieil ami ne souhaite sans doute pas que ça se sache. Parce que chez ces gens-là, on disparait comme on a vécu : discrètement, en taiseux et par devoir. Chez ces gens à l’ancienne, on naissait paysan, fils de paysan, et si on devenait artisan, ça n’était jamais loin de la terre. Devenir le maître à l’école communale, c’était le top de la promotion républicaine et laïque…
Lui avait été maître d’école républicaine et laïque toute sa vie.
Pour choisir un métier, les gens de cette époque parlaient de vocation, de sacerdoce (autant de mots obsolètes) car il fallait façonner son avenir dans le dur, dans le prosaïque, dans l’utile. Comme pour les amours, il y allait d’une vie entière. [Mais choisissait-on vraiment ?] Au fil du temps, l’existence de chacun s’accordait aux saisons, à un certain fatalisme respectable et à l’odeur de la terre. Deux ou trois générations plus tard, ce même plouc émigré à la ville, ou à l’autre bout du monde, restait encore originaire de « quelque part »
Aujourd’hui, ces gens-là ont vieilli, et ils s’éteignent en même temps que leur milieu naturel, que leur terroir ou leur niche écologique ! Car c'est bien de ça dont il s'agit, de contenu de vie qui s'étiole et de milieu qui disparait !
En ce début de XXIe S. on ne parle plus de « la ville » ou de « la campagne », et moins encore de leur traditionnelle opposition. Ce qui s’étend autour de nous est une nappe urbaine unique, sans forme et sans ordre, une zone désolée, indéfinie et illimitée. On devine partout la même, d’Oslo à Tamanrasset, un continuum mondial d’hypercentres muséifiés et de parcs naturels, de grands ensembles et d’immenses agrodromes, de zones industrielles et de lotissements, de gîtes ruraux et de bars branchés…
Il y a eu la ville antique, la ville médiévale, la ville moderne.
D’exode rural en périurbanisation industrielle se crée doucement une sorte de métropolis uniforme, un arrangement synthétisé de tout le territoire issu de cette mort simultanée de la ville et de la campagne. A la vitrification du pays (et des peuples) correspond le cynisme de l’architecture contemporaine (Voir Dumbéa/mer !) = Un hôpital, un lycée, une médiathèque sont autant de variantes sur les mêmes thèmes universels : transparence, neutralité, uniformité.
D’ailleurs les urbanistes ne parlent plus de « la ville » qu’ils ont détruite, mais de paysage urbain... La décence devrait aussi les inciter à ne plus parler de la campagne qui n’existe pratiquement plus (les décors bucoliques sont réalisés en Europe de l’Est). En lieu et place d’un territoire rural, on exhibe des panoramas sécurisés, un paysage propret aux foules stressées et déracinées, un passé que l’on peut mettre en scène, un marketing que l’on déploie sur un site répertorié où tout doit être valorisé ou constitué en patrimoine. [En quelques années, j’ai vu une réserve botanique de la chaîne centrale s’aménager successivement en parc multi-loisirs, puis en square de banlieue avec relais wifi et toilettes H & F… Et je peux témoigner que, dès 1998, la piste de l’Everest était balisée de radioguidage. ]
C’est toujours et partout le même vide glaçant qui gagne jusqu’au plus reculé des clochers…
Ce qui reste de la ville « à l’ancienne » est classé, fétichisé,
dévolu au tourisme et à la consommation ostentatoire que l’on maintient vaille que vaille par le folklore, par l’esthétique… et par les caméras de surveillance !
Bien sûr, dans le maillage de la métropolis, il reste bien quelques résidus de la ville ou de la campagne. Mais le vivace, le consistant s’est déplacé ailleurs, précisément dans des lieux de relégations, dans des endroits apparemment inhabitables, mais qui demeurent de quelques façons plus habités, plus créatifs que les centre villes au standing conditionné…
Ces reliquats sont plus vivants certes, mais ils sont aussi plus fragiles, plus mortels ! Passons…
Quel type d’individu peut-il naître, et croître dans un tel biotope ? Pas même un animal domestique ! Qui peut s’adapter pour vivre en permanence dans un tel environnement sans contraintes, ni dommages ? Sans doute un nouveau prototype humain issu d’une métamorphose psychique à marche forcée, d’une sublimation sociale, telle la mutation mélanésienne qu’on observe en Calédonie : De la tribu du bord du creek au Smartphone du béton urbain - via le 4X4 chinois pour la messe du dimanche - et en moins de 30 ans…
Les ethnologues peuvent-ils encore parler de sociétés, là où ne coexiste qu’assemblage fluctuant de relations ou qu’ajustage par affinités communautaires. On ne cohabite plus tant géographiquement que par le maillage de réseaux divers, reliés par des flux incessants d’êtres et de marchandises (fibres optiques, TGV, satellites, fichiers statistiques,…) Cela suppose toute une infrastructure technologique de nœuds et de connexions, et tous les dysfonctionnements prévisibles et inévitables qui vont avec !... D’où la justification du contrôle permanent des flux d’informations, de la traçabilité, puis du passeport biométrique, de la puce RFID et du fichier ADN !
Entre Prozac, Facebook et caméra de surveillance, chaque individu rurbanisé n’est-il pas susceptible de devenir un terroriste cinglé potentiel ?...
"Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité fini par n'obtenir ni l'un ni l'autre" (B. Franklin)
Mon vieil ami passe le reste de sa vie un peu retiré dans la verdure, entre ses arbres et ses animaux. A mes questions vétérinaires, il m'en posait d'autres, du genre : Quoi de neuf à la ville ? A quel monde veut-on encore nous faire croire ? car il était devenu méfiant.
D'où ne pas en parler...
Par la fenêtre de sa chambre d'hôpital, sans doute ne voit-il déjà plus les mêmes choses que nous.
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Eté de Janvier 2002 - D'après mon écran, ça s'évapore à 40mm/jour et à 37°C en bas. C'est
vraiment beaucoup – à hauteur des loyers en bordure de mer - . Depuis 3 semaines, je descends le moins possible au village; ici c'est volets clos et thé glacé : En boire un bol, en
pisser deux ! Sur la pelouse, ça soulève un peu de poussière avec un bruit de carton sec.
Moitié de la journée à dormir volets clos...
... Aujourd'hui c'est dimanche. En bas de la maison, y'a du mouvement sur la piste. Des bagnoles en quête de fraîcheur et de curiosité. Les promeneurs n'hésitent pas à s'engager dans n'importe quel chemin, même privé, à une seule voie et en cul-de-sac. Soit deux fois la même poussière...
Justement, penser à vérifier l'eau de mes batteries. (Je note ça au crayon sur une page blanche de l'interminable bouquin de S. Fitzgerald sur lequel je pique du nez depuis un mois : Impossible de finir cette romance des quartiers aristocratiques de Boston...)
Au loin, une voix métallique, nasillarde : "A vot' droite, Monsieur Cherrier, élu du Congrès, 25 millions de revenus par an ! " Alors un chœur enthousiaste : "Hello, Monsieur Cherrieeeeer !"... Lentement, le haut-parleur se rapproche : " A vot'gauche, Monsieur Sagamore, vétérinaire pour vaches. Un million de revenu par an"... et une voix enfantine : "Hello Monsieur Sagamooor". Je sursaute...
... rêvé ou quoi ? Mais la petite voix reprend "Hello, Monsieur Sagamore ! T'es là ? Y'a quelqu'un ? J'émerge du sommeil, le temps de trouver un paréo. Derrière le store, une petite gamine :
- Euh... Monsieur Sagamore... mon poney ? I'gratte du pied et i'se roule par terre depuis une heure. Ca fait peur ! Viens vite...
Dans la bagnole, j'ai embarqué quelques lambeaux de rêve : Hello Monsieur Sagamooor... J'en souris tout seul : (- Comment on dit déjà ?... Capitoli tarpeia proxim...*)
La môme, inquiète, me regarde interloquée... Bref, j'ai encore dû aggraver mon cas !
* Y'a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne !
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"Le Taoïsme ? Apprendre à chercher un dieu perdu dans l'herbe. (Jaccotet)
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"Avec les élections, les mouches ont changé d'âne !..."
La crise européenne est arrivée à un point crucial, pendant que le cahos environnemental se
précise doucement. Aveugles volontaires, nos dirigeants s’obstinent dans des politiques d’austérité alors que la crise provient des dérives de la finance et de l'absence d'une véritable
solidarité européenne.
Le "Pacte budgétaire" a été élaboré par Merkozy pour corseter définitivement les politiques économiques, et imposer l'austérité au bénéfice bien compris de la Finance et contre les aspirations des gens normaux.
Encore faudrait-il que les gens normaux aient encore des aspirations... (Débat hégélien !)
François Hollande se prépare à faire ratifier cette imposture par le Parlement nouvellement élu s’il parvient à faire adopter tout ou partie du "Pacte pour la croissance" qu’il propose aux autres dirigeants européens. Mais seul un débat démocratique avec une large participation populaire peut légitimement trancher sur des enjeux aussi essentiels – pour les deux générations à venir...
(D'après Attac)
- S'rait temps d'remettre le monde à l'endroit ! (Ds un mail...)
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Allez, quelques belles images...
Hummm ! Me faire un bon café…
mais pas l’boire.
Juste pour l’odeur, héhé,
pass’que la dernière fois,
ça m’a valu 5 jours et 5 nuits à l’hôpit… Passons !…
A propos, savez-vous que 93% du café calédonien est importé déjà torréfié, du Viet-Nam et de PNG ? Ce produit, souvent médiocre est déjà moulu. Il voyage en vrac à fond de cale, soit avec 10 à 25% de perte (d’où les prix) Il est mis en sachet localement.
Et la même cargaison est distribuée sous 4 marques différentes…
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Une fois clôt le barnum électoral, le même néant politique reprend des poses de cadors ou de vierge, les mêmes têtes de gondole échangent leurs discours selon les dernières trouvailles de leur services de communication respectifs… Rien de ce qui a été élu n’est à la hauteur de l’urgence financière et environnementale du moment. Par exemple, qui se souvient qu’en en 5 ans, la bande à Sarkosi a promu la privatisation du principe biologique qui prévalait depuis le néolothique (semences, molécules, phyto, organes…) Et aussi de la monnaie (Voir la vidéo) !
En politique, on peut tout proposer et tout justifier. Tout, y compris le contraire...
Ex : L'environnement étant un problème global, seuls les groupes organisés globalement peuvent prétendre détenir la solution.
(G. Bush père, au sujet de Monsanto - 1997)
Depuis des années, j’ai quelques doutes sur les partis verts français. Je m'interroge même sur la portée et l’efficience de l'écologie en politique en général. Pire : A l'occasion du théâtre électoral 2012, je m’inquiète un peu plus de la récupération occulte de l’Ecologie par le nouveau capitalisme (y compris celui du PS) et ceci, bien au-delà du « greenwashing » commercial...
De tout temps et dans toutes les sociétés, l'idée de vertu n'a jamais été qu'une émanation du parti du vice. En quoi l’Ecologie officielle peut-elle devenir auxiliaire des nouvelles mafias économiques mondiales ? C'est une des questions des mouvements de jeunesse actuelle...
Dans un système économique en crise, tous les moyens sont utiles quand il s'agit de sensibiliser les consciences pour justifier et imposer des choix arbitraires. A nouvelles contraintes sélectives, nouveaux critères. Dans quelle mesure l'urgence écologique, thème mobilisateur de la jeunesse, peut-elle, en partie, être détourné de sa générosité initiale pour justifier des choix sociaux bien peu « égalitaires », pour couvrir une épuration sociale et entretenir la domination torpide de la croissance & de la consommation ?
Un constat : En brandissant l’étendard de l'austérité volontaire, l'idéalisme de la jeunesse rejoint les grandes âmes de la République pour oeuvrer (bénévolement) au formatage des consciences "à l'état d'urgence écologique qui vient".
L'Ecologie justifie déjà l'existence de 2 filières d'alimentation, l'une "saine et biologique" pour les riches et leurs petits, l'autre notoirement toxique pour la plèbe et ses rejetons promis à l'obésité.
La "nouvelle" bourgeoisie libérale mondiale s'acquitte de ses derniers caprices en se proclamant d'un scrupuleux respect de l'environnement. Dans les milieux « trendy » on ne saurait faire passer pour respectables les outrances de train-de-vie sans digression verte…
Enfin quoi de mieux que l'Ecologie pour justifier les progrès exhorbitants des contrôles sociaux et pour faire taire les objections à un flicage sécuritaire omniprésent ? Traçabilité de toute nature, transparence affichée, certifications procédurières, éco-taxes dévoyées, code-barre et (pseudo) label, etc... Toutes ces contraintes s'assument (mal) au nom de l’excellence environnementale, de la police de l'air et de l'eau, ce qui laissent augurer un état d'exception écologique qui s'annonce. Car tout est permis (ou pardonné) à un pouvoir qui se réclamerait de la Nature, de la Santé et du Bien-être, fut-il le nazisme des années 30, premier parti « écologique » connu.
Autre approche plus psy :
Prôner un ascétisme bio et un nouveau contrôle de soi n'est-il pas un pré-requis moralisateur pour négocier avec succès un sauvetage global auquel le libéralisme sauvage s'est lui-même acculé ? Demain, faudra-t-il se serrer la ceinture au nom de l'Ecologie, comme aujourd'hui au nom de la crise économique ?
Compte tenu de la désinformation ambiante (Fukuschima), prétendre que l'autocontrôle généralisé nous sauvera de la dictature environnementale me laisse dubitatif : Je crains que l'un ne fasse le lit de l'autre, que Big Brother et la pénurie ne marchent ensemble selon le pire scénario de Soleil Vert !
Et le mot "désinventer" n'existe dans aucune langue humaine…
Dans un article précédent, j’avançais que tout est à revoir dans la dialectique écologiste où, par exemple, une « catastrophe écologique » y désigne encore un accident quelconque dans le régime habituel de la gestion des êtres et des choses. Perso, je pense qu’au point où on en est, la catastrophe réside justement dans le parfait fonctionnement de cette dite gestion.
La plus grande vague de famine connue en zone tropicale (1876-1879) coïncide avec une sécheresse mondiale, mais surtout avec l’apogée de la colonisation. La destruction du monde paysan et des pratiques vivrières avait fait disparaître les moyens de faire face à la pénurie. Plus que le manque d’eau, ce sont les effets de l’économie coloniale en pleine expansion qui ont couvert de millions de cadavres décharnés toute la bande tropicale…(Jared Diamond- Effondrement)
Je pense qu’une catastrophe écologique est d’abord la manifestation d’un rapport désastreux au monde. Exemple : l’urbanisation nous impose d’habiter ni la ville, ni la campagne. (On parle de « rurbains entassés dans nouveaux quartiers, des non-lieu » hors sol.) Habiter nulle part nous rend vulnérable au moindre cahot du système, au moindre aléa climatique . Lors du dernier tsunami, en Indonésie, les touristes industriels continuaient à faire trempette tandis que les chasseurs-cueilleurs se hâtaient de fuir les côtes à la suite des oiseaux. Le paradoxe actuel de l’écologie, c’est que, sous prétexte de sauver la terre, elle ne sauve que des schémas qui font une planète de moins en moins vivable !
Il est évident que si notre gestion planétaire contemporaine est considérée comme « normale » la catastrophe n’est que l’arrêt ou la suspension forcée de cet état..
Que les ressources naturelles viennent à s’épuiser, que s’interrompent les flux internationaux, que l’on aille au-devant de grands dérèglements monétaires et sociaux, qu’adviennenent « l’ensauvagement des populations », « la menace planétaire », « la fin de la civilisation »… Survient alors un de ces rares moments où notre existence reprend contact avec la planète, où nous réalisons momentanément notre présence au monde. Il arrive un degré de conditionnement où n’importe quelle perte de contrôle est préférable à tous les scénarios de gestion de crises - Se souvenir de Copenhague, Durban, Cancun mais aussi de la gestion des conflits et des flux financiers - En biologie, c’est dans les dysfonctionnement d’un système, dans les courts-circuits organiques qu’apparaissent les réponses logiques à ce qui pourrait cesser d’être un problème
Exemple :
Ce fut après les deux boucheries mondiales que le XXe S a vu naître un nouvel ordre du monde.
Parmi les signataires de Tokyo, les seuls pays qui remplissent leurs engagements sont l’Ukraine et la Roumanie. Pourquoi ?
Les expérimentations les plus avancées à l’échelle mondiale en culture biologique se tiennent à Cuba depuis 1989. Pourquoi ?
C’est au long des pistes africaines que les garagistes ont élevé la mécanique automobile au rang d’Art Comtemporain. Pourquoi ?...
Parce que tous ces pays se maintiennent en état de crise permanent !
A mon avis, la gestion durable n'est plus la solution au suicide environnemental de notre planète. Et d'évidence, la concertation mondiale telle qu’on en discute en congrès, reste aussi utopique que le communisme mondial ou la gestion des conflits par l’ONU.
Pire, c’est une perte de temps ! Oui mais, dira-t-on, il s’agit de ne pas casser la barraque ! Les évènements s‘accélèrent. On n’en est plus là ! Et je ne crois plus que l’Ecologie en politique soit suffisante. Ou même nécessaire. […]
Je pense que la crise environnementale elle-même devient la solution ultime et
souhaitable. Parce qu’en temps de crise, l’environnement cesse d’être l’environnement ! On a tous déjà vécu assez d’accidents pour le savoir. (cycloniques, inondations, sécheresses, famines,
nucléa…)
J’explique :
Dans l’urgence, nous sommmes acculés à renouer un contact, fut-il fatal, avec ce qui est là, avec les rythmes de la réalité. Dans ces conditions, ce qui nous entoure n’est plus paysage, théâtre, panorama mais bien ce qu’il nous est donné de vivre, d’habiter et donc de protéger ce avec quoi nous devons composer et que nous devons re-apprendre, etc…
En clair, là où les gestionnaires s’interrogent benoitement sur comment renverser la vapeur « sans casser la baraque », et vu le temps qui passe, la jeunesse du monde ne voit d’autre solution que de « casser la baraque » au plus tôt ! Et d’ici là, de tirer parti de chaque effondrement du système…
… Et je ne suis pas loin de les approuver
Car contrairement à ce que l’on souhaite sans l’avouer,
ça ne pourra pas indéfiniment ne pas arriver !…
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Je vous invite à suivre ce qu'explique cette gamine de 12-13 ans !
(Même nos élus ne semblent pas être au courant...)
"L'écologie, ça commence à bien faire !" (Sarkosi)
On peut s'interroger : Humour cosmique du président, ou but contre son propre camp ? Une nouvelle logique de l'économie totale s'impose et s'organise : le capitalisme vert qui nécessite un autre formatage. Simultanément le durable, le soutenable, des vertus "environnementales" s'érigent dans les médias comme une nouvelle morale alternative, comme une nouvelle religion, une nouvelle consommation.
Le président ne se tirait-il pas une balle dans le pied ?
Produire 1 kg de crevettes d'élevage utilise 14 m2 de mangrove.
Au bout de 8-10 ans, cet endroit est foutu : Mousse sur vase, pollution microbienne*... (Pas comme les huîtres) Après moult traitements antibiotiques, on doit donc déménager les installations ailleurs, ou faire faillite (d'où les emprunts bancaires à courts termes et plusieurs faillites locales),
Mais il faut 40 ans pour que la mangrove repousse... quand elle repousse ! (Voir les dégâts tsunami en Indonésie en 2004)
L'élevage des crevettes n'est pas une "catastrophe environnementale". La catastophe, c'est la course à la rentabilité, la gestion imposée des gens et des choses... et un rapport au monde désastreux !
*Les farines de poissons utilisées récupèrent les sous-produits de la pêche industrielle, mais inclues également des espèces marines non consommables qui n'étaient pas exploitées autrefois. En outre, et en zone tropicale, un container de farines de poisson "pour crevettes" est potentiellement une véritable bombe bactériologique...
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Pourquoi si peu d'environnement & d'écologie dans la campagne électorale ?? La dette,la dette, la dette publique, bla bla... ?? Un déficit en eau potable n'est-il pas autrement plus dangereux qu'un déficit économique... (mais ne concerne pas les mêmes mentalités !)
Il n'y a pas de "catastrophe environnementale ", il y a cette catastrophe qu'est devenu l'environnement en un siècle. Mais individuellement, ce bouleversement ne nous touche pas. Du moins pas avant qu'il ne nous atteigne par une de ces conséquences prévisibles. Il nous concerne peut-être, mais il ne nous touche pas.
Elle est bien là, la catastrophe !
L'environnement, c'est ce qui reste aux gens qui ont tout perdu..." (Dans un mail)
Et ça n'intéresse pas encore assez d'électeurs...
Ceux qui habitent une rue, un quartier, un pavillon, des préjugés ou une guerre n'ont pas d'environnement.
Ils évoluent dans un monde peuplé de présences, de dangers, d'amis et d'ennemis, de point de vues ou de points de mort, de toutes sorte d'êtres. Leur monde a sa consistance qui varie avec l'intensité des liens qui nous attachent à tous ces êtres, à tous ces lieux [...] Il n'y a que vous, enfants de la dépossession, exilés de la dernière heure - qui viennent au monde dans des cubes de béton, cueillent des fruits dans des supermarchés et guettent l'écho du monde à la télé - pour avoir un environnement. Il n'y a que vous pour assister à votre propre anéantissement comme s'il s'agissait d'un simple changement d'atmosphère, pour s'indigner des dernières avancées du désastre et en dresser l'encyclopédie.
Aucun milieu matériel n'a jamais mérité le nom d'environnement. Les voix numérisées des annonces vocales, les lumières bleutées des réverbères, les piétons grimés en mannequins ratés de catalogues, la rotation silencieuse des caméras de surveillance, le tintement des caisses de supermarché, les lecteurs de code-barres, la débauche d'écrans plasma, de voies rapides et de latex... Jamais décor ne s'isola si bien des âmes qui le traverse. Jamais milieu ne fut plus automatique. Jamais contexte ne fut plus indifférent et ne nécessita pour y survivre, une si égale indifférence. [...] L'environnement, ce n'est finalement que cela : l'emprise du monde du formatage* sur tout ce qui lui échappe.
(* Précisons que le formatage est la transcendance ultime de la dialectique libérale. Et pas seulement dans la consommation... Ne pas confondre avec le conditionnement qui fait intervenir une part de Conscience personnelle (sportif, religieux, culturel...)
Pour les gosses (Indignés, Occupy, printemps érables & Co) la situation est la suivante :
On a employé vos pères à détruire ce monde. On voudrait maintenant vous faire travailler à sa reconstruction, et que celle-ci, pour comble, soit rentable ! [...] Chaque nouvelle preuve du réchauffement climatique dévoile le sourire d'acier du nouveau capitalisme vert – que l'on attendait depuis les années 70 . Et bien le voilà : L'écologie politique, c'est lui, les solutions alternatives, c'est lui, le salut de la planète, c'est encore lui. A chaque poussée de catastrophes correspond des "solutions industrielles" : les voitures au bioéthanol ? le rêve des céréaliers de Beauce... Et la pub sur papier glacé pour voitures électrique côtoie celle des foulards Hermès !
L'environnement est un problème global, certes, mais seuls les groupes organisés globalement prétendent détenir la solution. (Et les nouvelles solutions proposées par le libéralisme ressemblent aux anciens problèmes...)
J'vous laisse réfléchir là-d'ssus... Héhé !
(Synthèse rédigée à partir d'échanges de mails avec... des plus jeunes, plus visionnaires que moi !)
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J'adore cette histoire (qui m'est revenue en suivant une joute électorale...)
"Deux p'tits vieux se chamaillent sur un banc :
- Moi, j'ai bien connu Clémanceau !
- Bîn moi j'ai serré la main à Napoléon
- Argh... et t'aurais pas rencontré Vercingétorix, par hasard ?
- Oh ça non, c'est sûr... mais j'ai bien connu son père !
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... le soir venu, je monte sur la butte. Allumer un petit feu entre 4 pierres = chaleur, couleur, cuisson, attention (ou auto-hypnose...) J'aime la nuit (bof ! question de mélatonine) J'y écoute des veilleurs d'étoiles ou des lanceurs d'alerte à l'autre bout du monde (Fat cat, TNK, MC,...)
Ceci n'est pas sans rapport avec ce qui va suivre :
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Ici, la promesse électorale : "Installer un couvre-feu pour les gosses ! ".. Stupeur, mais un argument qui va faire mouche. Par besoin de convoquer Ilitch ou Elull. C'est un symptôme patent d'impuissance politique et, de faillite de "civilisation"...
En consultant des mails, MC *m'écrivait :
... Moi, je pense "inquiétude"
Je pense aux gamins dans les salles de classe
qui jouent avec leur compas,
creusant dans le bois les traces de leur ennui.
Ils ne sont pas inquiets, les gosses,
Ils ont assimilés la peur, l'ont intégrée à leurs jeux,
Ils bougent sur leur sièges, comme si,
dans leur corps croissait aussi l'incertitude
d'être nés. [...]
(Note 2002)
... Qui prépare les enfants à ce temps nucléaire ?...
(Juillet 2011 – A propos de Fukushima & d'Utoya en Norvège)
Et puis, cette nuit :
On s'était rencontré au sujet du Prince Vert –Voir article antérieur.
Cette nuit, j'étais triste 2.0.
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En réponse à SW (Swansea)
Qu'est-ce que j'avais bien pu faire ?
Voià :
Pendant la campagne électorale,
je lui avais écrit ceci (extrait) :
"Si un homme politique venait frapper à ma porte,
je lui donnerai à boire. Je veux dire : je le soûlerai,
afin qu'il oublie provisoirement
ses mains sales, ses trahisons,
et aussi le nom de tous les chiens
qu'il a nourri avec des croquettes industrielles
pendant 35 ans..."
(T'as bien lu... Que du banal, du connu et rien d'autre.)
Je le connaissais comme éleveur de cochons
et peut-être fut-il conseiller municipal normal.
J'ignorais qu'il était aussi néo-catho-intégriste,
qu'il avait une maîtresse,* une écurie de course
( 3 chevaux sous un autre nom)
et qu'il militait dur pour le parti majoritaire... que t'imagines.
A-t-il pris mes propos comme une affaire personnelle ?
Depuis, qu'est-ce que je prends dans la gu...l'écran !
Mais eut-il été Dieu, j'aurais écrit pareil.
En plus ciblé ! Evidemment...
Commodité d'être à la retraite ?
J'ai alors rédigé la confession (courtoise) et documentée que t'as lue.
Pourtant, après réflexions, je ne la lui enverrai pas :
Par mail, on ne convainct personne... bla bla.
Mais par mail, qu'est-ce qu' on peut se faire engueuler !
(Rires)
*La maîtresse, un ragot ? J'ai pas vérifié.
Mais le reste l'est (vérifié)
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Avec le XXIeS,
je pensais que nous avions quitté le temps des certitudes
et que personne ne devrait se prétendre être maître.
En 2007, ds mes notes :
Je porte en moi une colère,
quelque chose bat dont je ne sais que faire,
une colère que j'ai tourné contre le vent,
contre l'érosion, contre la désagrégation. Bof...
Puis en 2009 :
Apaise-toi. Pas d'issue à la colère.
La violence n'est plus un recours...
(Octobre 2009)
Bref, il nous restait, disons, la prière, le Nutella et le foot-ball pendant que certains oeuvraient à inscrire sournoisement la Chrétienté dans la Constitution de l'Europe - Qu'ils se dénoncent car ils sont les assassins des gosses d'Utoya. Passons...
Et puis il y a ces frissons visibles - Occupy, indignés, le printemps d'érable, Sarko & Co viré,...- et quantités d'initatives puissantes ou fugaces, toutes singulières dans tous les domaines. Les canaux "officiels", chargés de l'écume des choses, sont en perte de vitesse. A peine les médias témoignent-ils d'une autre vision, que le monde bouge dans une autre direction que Wall Street. Bien sûr, ces mouvements seront récupérés (comme la notion d'Indépendance en Calédonie) J'aimerai quand même en vivre la suite...
"Quand on entend l'arbre qui tombe,
on ne perçoit pas la forêt qui pousse..."
(F. Cheng)
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Bon ! Et maintenant, les Cuphéas (Fausse bruyère)
que j'avais planté pour les abeilles...
Ils n'ont pas aimés la soudaine t° à 13°
Déchéance et chute des corps ?
Ô arme absolue,
mon rateau à feuilles...
(7, 5, 5, Héhé)
On vit tous dans un espace à 3 dimensions (+ le temps) Dans mes notes, ces grandeurs interfèrent sournoisement les unes avec les autres. Un calcul rénal oblitère mon travail, et les émois amoureux m'écornent l'éthique. Ces interactions pourraient se calculer selon les "fractales" mathématiques de Mandelbro t.(1996)
Aujourd'hui, je considère mon passé par décennies; je vis comme je peux, au jour le jour, et j'espère mon futur à l'année (sauf quand je conduis sur la RT1 entre 15h et 17h !)
J'ai perdu la dimension professionnelle il y a 12 ans (pour n'y renoncer qu'il y a 13 mois...)
Le moment est venu de réaménager doucement la surface qui me reste, D'un équilibre à un autre retrouvé, on appelle ça "marcher"... jusqu'au dernier tome de ma "légende personnelle".
T'écrire participe de ce rajustement...
En abscisse, j'entretiens le nécessaire normal (qui est devenu le suffisant)
Ranger, se nourrir, réparer, planter, nettoyer... Mais je m'efforce autant que possible d'y joindre un supplément de verticalité : Y mettre du cerveau, (au lieu de "faire en chiant") Ce qui donne valeur et efficacité à une activité, c'est l'attention avec laquelle on l'exécute. (Certains parlent de Conscience) Ca change tout : Réparer pour comprendre, faire durer pour résister, convertir pour imaginer, manger pour vivre (slowfood), planter pour matérialiser le temps qui passe ( 6 mois ou 50 ans) ranger pour faire du vide, donner pour le plaisir, débarrasser pour agrandir (y compris dans l'ordinateur) bla bla...
En bref, simplifier pour militer. Et aussi pour se protéger. Notre époque est à l'auto-protection et à la résistance de l'humanisme contre l'ignorance, de la tolérance contre le moche, de la compassion contre le vulgaire, du travail bien fait pour soi contre le travail rentable pour d'autres,...(*J'y reviendrai) Que dire contre la méchanceté ? Redevenir un vétérinaire prudent... Evidemment, contre la sottise lourde et bien identifiée... pas grand'chose à faire !
Simplifier donne du sens, pour éviter la surcharge et voyager léger. (Acte juste)
Méfies-toi des Fronts. De libération, populaires, de gauche, national... Tôt ou tard, sur les fronts poussent les bosses et les cornes... (Note 1983 - J'ai ajouté "de gauche" en 2012)
L'horizontale me fait rencontrer des personnes et quelques personnages que j'écoute. (S')informer, (se) consoler, soulager le mieux possible. Mais aussi en éviter d'autres individus, les vraies taches, pour ne pas médire, ragoter ou polémiquer vainement (Sur un blog, on s'informe, on se marre, mais on n'a jamais convaincu ni converti personne ! Tout juste obtenir un rencart...
Près du buffet, une jolie femme discrète attire les regards. D'enfer !
J'engage une banalité et je reçois gentiment sa trivialité en pleine gueule. Zut ! Un fantôme de charme [...] L'habit ne fait pas la nonne ! Autant ne pas tenter de la mettre à poil pour vérifier.[...] Plus tard, je m'occuperais de son cheval (Mars 1995)
Prendre le temps. Tous les mégolâtres (ou les fondues de chocolat) savent qu'il est plus aisé de changer de boulot que d'abandonner des addictions. Chasser une routine la fait désespérement revenir, comme les kilos d'un régime trop sec. Remplacer un conditionnement par un autre est impossible, mais le modifier doucement est accessible. Donc agir légèrement.
Evidemment, j'oublie, je me trompe, je me piège, je fais des erreurs... alors je me répète (Héhé...) Le durable aime ce qui se construit lentement... (M. Serres-Le contrat naturel )
... A la limite du village, je pose mon sac à l'ombre et j'attends L***. Sans doute a-t-elle rencontré des cousins. Ou négocie-t-elle le passage du col à 5000 avec quelques dieux du coin [...] Là-bas, des gosses construisent une cabane. L'un pose une planche, un autre gosse l'enlève, en essaie une plus grande. Ils délibèrent, hésitent, recommence avec soins. Les construction des gosses se font par tâtonnements. Ils ont le temps, et de l'imagination. Leur plaisir s'émousse dès que la cabane est finie. Leur but atteint, l'intérêt a disparu, ils en construiront une autre [...] Il y a encore un mois, je m'inquiétais toute la journée des gîtes à atteindre avant la nuit. Puis des suivants... Aujourd'hui, je ne sais même pas où on est. Je regardes les paysages qui se succèdent et je fais gaffe à mes pieds...
(Pokkara -1992)
J'essaye de me conserver "en forme" (De quoi ? De bonsaï = petit espace + terreau + petits soins) : Perdre du poids, poncer les pieds et le cerveau crevassés par la piste, m'ajuster à l'effort conscient... Doucement, doucement... (Doucement ne signifie pas "lentement", me précise Katchou, la demi-gouttière endormie en haut de l'écran mais qui ne rate pas une ligne de ce que j'écris...)
La trajectoire de chacun est circulaire, répétitive : Le café-cigarette du
matin, le coup passable du samedi soir, la messe du dimanche, voter Sarkosi tous les 5 ans... A chacun ses habitudes, ses rituels automatiques et programmés. (Dès qu'on les bouscule (vacances)
= anxiété contenue qui se "défoule"). J'ai ma propre liturgie que je cultive depuis longtemps.
Habitant seul, je me suis élaboré quantité de moyens habiles, autant de rappels, de jalons : Les mêmes gestes, les mêmes musiques, la même bouffe, des pauses immobiles... Ne pas confondre "recommencer" et "répéter". Il en résulte un comportement insolite pour qui n'est pas averti. D'où une solitude calculée qui est un avantage certain : N'imposer à personne une diète de 3 jours, ne pas redouter leurs avis (Lâcheté) Rien de chamanique, de new-age ou d'ésotérique. Que du (physio)logique, même si parfois, je fais disparaître quelques petits nuages dans le ciel ou apparaître des visages dans une pierre (Chuut !...)
Quand, à l'aube nouvelle, une hanche me trahit (douloureusement), qui accepterait de voir un mec à poil et à quatre pattes en route vers le bassin à poissons... pour s'immerger avec eux ?
Parfois mon "campement" (et ma voiture) est en vrai bordel. Y faire la vaisselle peut attendre une semaine... Je le sais, j'y suis à l'aise car c'est une maison habitée – pas un catalogue de Fly ! !
Etre seul responsable dégraisse les automatismes et évite de se maquiller du corps et de la tête. C'est une sorte d'hygiène mentale en prévision des inéluctables turbulences à venir (Impermanence) On apprend à gérer l'Emotion industrielle, cette plaie envahissante comme la pub, comme les myxovirus de l'information continue, ces corruptions douces. Nul n'y échappe sans un minimum de vigilance à acquérir ! Là, je m'améliore...
L'exemple du moment : Après avoir testé, adopté ou éliminé d'autres pistes, je progresse (pour l'instant) dans deux directions :
1) Faire gaffe aux suppositions hasardeuses, aux soupçons et préjugés qui créent les envies, les trouilles ou les remords. Me méfier des enthousiasmes, des dégoûts, des colères, de ce que j'appelle les "crises de métempsychose". Elles me font grimper dans la première caravane qui passe...
2) Ne pas faire une histoire personnelle de ce qui peut survenir. En Calédonie, c'est à l'origine de bien des malentendus. Ainsi je m'offense moins de ne pas savoir ou de désobéir à ce qui, autrefois, fut une obligation, un devoir jusqu'à l'asservissement. Si je me sens moins phagocyté par le sociétal du moment, je reste ouvert à l'écoute, à la compassion, à l'empathie. Là où j'habite (sans aucune clotûre), je suis le seul à plaisanter avec des gens qui s'épient derrière des barbelés depuis 2 générations. Passons...
Se voir sans être vu, ça calme, ça libère (Pensée juste) Au force de m'observer, j'ai parfois le sentiment d'être à deux dans la même peau. (Border-schizo ? Pas si facile...)
Quant à la Parole juste - celle par laquelle le monde devrait être moins stupide et plus beau – c'est encore au-dessus de mes forces... Je me contente de lire les paroles des autres. Près du lit ou sur une table, j'ai simultanément 3 sortes de lectures. Des bouquins faciles (récits, polars, poèmes...) des mots croisés force 2 à 7, mais aussi quelques auteurs qui me passent au-dessus de la tête. Je les reprendrai plus tard, le moment venu, comme j'admire aujourd'hui des trucs d'improbables ou incompréhensibles il y a 10 ans. Le décryptage abstrut m'invite à la patience ou à l'étonnement. Ca équilibre l'insignifiance et console de la médiocrité en forme de commentaire sportif...
La 2eme dimension de mon existence était mon métier. Il a (presque) disparu avec le mode de vie qui le justifiait. Depuis le néolithique, le statut des animaux (de compagnie, d'élevage, sauvage) n'a jamais été aussi précaire. (A l'instant, un projet de 1000 laitières industrielles à la chaîne, dans la Somme – Voir NOVISSEN) Dans les années 60, notre prof de zootechnique envisageait un tel aboutissement de notre profession... sous les huées de tout l'amphi !
Et la 3eme dimension. (Héhé !...)
Dans les années 70, jeune diplômé "entrant dans la vie active", j'ai pressenti qu'il me manquait un truc (?) : Du sens, de la logique, du discernement ? En dehors des religions admises, j'ai une pleine étagère de quêtes historiques, d'essais personnels et d'observations rigoureuses. Car en la matière, on ne part pas de rien. Ethique, philosophie, gestalt, comportementalisme ? Peu importe les classifications... Après la consommation" la "consolation" et la reconstruction... Du taoïsme ancien [Feng Liu (feng = vent, liu = suivre] au baba-cool californien des années 50 [Slowlife] il existe des fils rouges universels que des gourous, le marketing ou les horoscopes ne tardent pas à récupérer. Comme quoi il y a de la demande, donc une aspiration tout aussi universelle.
Ainsi, là où je me croyais seul et original il y a 40 ans, j'ai découvert qu'il y avait du monde, beaucoup de gens sont en marche dans la même direction... (Essentiellement des Verseau, Balance, Vierge et Sagittaire, mais ça, on est pas obligé d'y croire)
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"Marcher, c'est porter sa vie, au lieu de la traîner..."
Tu me demandes de mes nouvelles depuis des mois ? Jour après jour, je continue mon voyage immobile. Héhé...
Suis en route depuis 68 ans. Avec le temps, mes pieds et ma tête se sont endurcis. Combien de fois ai-je marché à reculons, à user" mes semelles contre le vent" (F. Cabrel) embourbé délibérément dans des prises d'otages volontaires ? (J'aurais dû... ) Depuis quelques mois, je hume la brise nocturne et l'alizé qui passe dans ma tête (Ca y fait parfois un bruit de frigo !). On ne s'use pas d'une overdose d'utopie – quand on sait l'admettre...
Ici ? Bof, comme ailleurs, la démographie s'urbanise et les vivants s'entassent avant de coaguler. Surgissent les comportements individuels bien connus et les nouvelles précarités - corps et mentalité - qui vont avec. Notre environnement est en danger. Une chance qu'avec les technologies récentes, le "changement" ne passe plus par la volonté de papa. Les plus jeunes de la société civile ont conscience que tout est à revoir ou à inventer – C'est par les jeunes que les changements surviennent - évolution ou révolutions- (A. Koestler) L'arrière-pensée "progrès & développement " qui m'avait boosté il y a 30 ans, est en train de faire un saut par-dessus ma génération complètement paumée (Ca se lit sur les blogs...). Mais ces mêmes techniques sont aussi de puissants moyens de conditionnement...
Nos représentants officiels (les mêmes depuis un demi-siècle) sont en soins palliatifs politiques [= Vite, passer du colonial de comptoir au libéral mondialisé, héhé !] Ensuite, ils disparaîtront sans payer leurs droits de succession. et c'est vous, les plus jeunes, qui...
(Passons, air connu)
J'ai pris de l'âge. Je marche moins vite qu'autrefois, c'est sûr. Les achatines me rattrapent sans efforts. Trop tard pour changer le monde, mais on peut accomoder sur la vision du monde, y retrouver de l'émerveillement et de l'étonnement. J'avance pieds nus, pas après pas, avec plus d'attention, avec plus de prudence. Pas tant à cause de pierres du chemin (et des calculs rénaux) que pour ne rien manquer d'un oiseau bizarre, de la brise tiède après la douche froide...
Ou du connard qui tourne à gauche sans mettre sa flèche !
Plus de temps à perdre contre les moulins à vent et les émois télévisés, contre les experts photoshopés et les rumeurs futiles... Est-il indispensable d'avoir une opinion sur tout ? Préserver un domaine d'intérêt et renifler l'inutile, la bêtise et le factice, comme autrefois je sniffais l'entérotoxémie dès la porte de la bergerie.. Je suis persuadé que l'avenir est plus loin, après-demain, et donc revenir le moins possible en arrière. Mais j'échoue encore régulièrement...
... Après des années de pension religieuse, j'ai su trop tard que je n'étais pas fait pour être marié [...] Qu'est-ce que je peux me faire comme mal !... (Notes 1981)
[Bof, d'autres ont voté Sarkosi en 2007... Seuls les politiques ne doutent pas !]
Dès qu'un gosse ôte les petites roues de son vélo, il pousse les portes du monde et se construit peu à peu une saga singulière. J'ai des souvenirs très clairs de ces moments-là.
... la neige et le vent dans les toits. Dans la pièce obscure, l'œil vert du poste de TSF et le rond de lumière près de la cheminée. Les vieux sont graves et inquiets, indifférents à mes pitreries qui leurs arrivent aux genoux...(Les années 40 – 1964)
Ma saga se situait dans un espace à 3 dimensions + le temps.
Il y a douze ans, j'ai perdu la dimension professionnelle. Il ne m'en reste que 2. Le moment est venu de me réapproprier doucement la surface et le temps qui me reste pour conclure le dernier tome de ma "légende personnelle" (terme emprunté à Coelho 1992)
C'est un boulot à plein temps, et c'est pas triste...
(A suivre... Y'en a 10 pages, si mon disque ne me joue pas un tour de Pfffff...)
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- Le bon Dieu ? Il habite dans le ciel, me répondit ma grand'mère.
Alors j'ai levé le nez. Dès que j'eus un moment, je scrutais le ciel en quête de ce bon Dieu qui me sortait du lit chaque dimanche. Après le bain et les yeux qui piquent, Mémé m'embarquait vers l'Eglise du village - où je m'emmerdais ferme !...
J'avais 6-7 ans. Au cours de mes sorties solitaires, je montais sur une butte pour explorer le ciel. Je n'y voyais que des nuées, ou du bleu, mais je persévérais car ma grand'mère était un puits infaillible de connaissances. Dieu se cachait-il derrière ce nuage qui ressemble à un grand oiseau en vol, à une grosse meringue ?... Peu à peu, en regardant plus attentivement, apparaissaient des animaux, des silhouettes ou même le visage de vieux bonhomme bien peu conforme à l'image du missel du dimanche. D'ailleurs, le vieux bonhomme ne tardait pas à disparaître...
J'attendais d'être seul et au calme, car j'avais des choses secrètes à demander au Créateur. En privé : Mon dieu, faites que je n'aille pas en pension ? J'obéis, je suis sage mais j'ai entendu Maman dire que bientôt, j'irai en pension... Et je passais de longues minutes à fouiller le ciel, à n'importe quelle heure, et même la nuit car peut-être fallait-il de l'obscurité, comme au cinéma paroissial...
Je n'ai pas vu Dieu. L'avais-je fait disparaître ? Je suis allé en pension !
En 8eme, (en CP ?) vers la fin de l'année, ça sentait le foin et les vacances. Les soirées étaient longues et la discipline se relâchait. Le soir, le père L. nous lisait un livre à la lueur d'une bougie. Moment de grâce pendant lequel je me sentais en confiance. Un soir d'enthousiasme, après un chapitre du Le petit Prince, je levais le doigt :
- Moi aussi, j'ai des pouvoirs. De loin, je peux faire disparaître un nuage... En le regardant assez longtemps...
- Mais expliquez-nous ça, Monsieur Sagamore...
Après un moment d'étonnement, toute la classe a éclaté de rire et j'ai dû disparaître sous le bureau...
Les années ont passé.
Je n'ai jamais vu Dieu et je suis devenu un peu superstitieux : Si ce nuage disparaît en moins de deux minutes, je réussirai au bac, aux concours ! Et je me concentrais... Plus tard en prep' il me suffisait de lire une page avec attention, y repenser deux minutes et elle était définitivement enregistrée. (Il m'en reste encore des bribes...) Pas spécialement doué pour les études denses, j'ai tenté de suppléer aux carences de la mémoire par le soutien de l'attention. Avec quelques succès dans la vie courante, parfois surprenants : Retrouver une lentille de contact dans 4 m2 de pâturage, ça m'a pris 3heures [...]
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... Je n'ai toujours pas vu Dieu. Mais mon plus bel exploit du pouvoir de la concentration, ce fut la nuit dernière, du 6 mai 2012 (C'était la Sainte Prudence) Assis au sommet d'une butte par une pleine lune exceptionnelle, j'ai fait disparaître... un président de la République !
Alors gare au prochain !
Non mais...
(Complèté le 7 Mai 2012)
"Les véritables victimes de Tchernobyl ? Elles ne sont pas encore nés."
(Un nuke3.0 allemand) :
« Le capitalisme est la croyance stupéfiante
selon laquelle les pires des hommes vont faire les pires choses
pour le plus grand bien de tout le monde »…
J.M.KEYNES
"- C'est quoi, une bonne mère ?
- Une femme que son mari va quitter" (F. Dolto)
"Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue" ( Victor Hujo)
"Quelle est l'utilité d'une maison installée dans un merdier* invivable ? "
(D'après DH Thoreau qui écrivait "planète"...)
"Il nous faut créer une démocratie conforme aux marchés."
(A. Merkel -2011)
« Si le climat était une banque,
les pays occidentaux l'auraient déjà sauvé »
Discours d'Hugo Chávez
Le Mal au nom du bien,
une des plus vieilles histoires du monde...
(Ds un bouquin...)
"Se réclamer d'une religion dispense-t-il de toute morale ?"
(Amin Maalouf, sur Fr. Inter)
"Quand l'eau est pure,
je lave ma tête.
Quand l'eau est trouble,
je lave mes pieds"
(Wang Shu)
"Quelle est donc cette nostalgie
qui réarme partout les monstres oubliés ?
Et ce siècle tout neuf, comment le peupler
autrement que de tous nos regrets ?"
Doris Evans
"Sonne les cloches qui peuvent encore sonner.
Oublies ton offrande parfaite.
Il y a une fissure en toute chose.
C'est par là que pénètre la lumière."
(Dans la dernière chanson de Léonard Cohen,)
"Le roi est nu !"
cria l'enfant.
(Hans Cristian Andersen)
"Que faire de sa soif, dans un pays sans eau ?
De la fierté, si toutefois le peuple en est capable"
(Henri Michaux- Poteaux d'angle)
"Tu ne te conformera point
à ce monde qui t'entoure."
(Commandement mnémmonite)
"je ne sais pas quelles armes seront utilisées
pour la troisième guerre mondiale, si elle a lieu.
Mais la quatrième se réglera à coups de massue."
(A. Einstein)
"Tout
dépend
de tout le reste."
(Bouddha)
"A la vie, on emprunte même les os"
(Pablo Neruda)
"Ca n'est pas radical d'essayer de sauver les derniers 5% de nos forêts.
Ce qui est radical, c'est d'en avoir coupé 95%."
(D. Mc Gwan, à Durban)
Partout, dans le droit des peuples,
existe le mot "pays"
Nulle part le mot "planète"
(ds un mail)
Assise dans le fossé,
elle mâche un brin d'herbe
et regarde passer mes wagons de projets.
Sa manière de vivre...
le nom le plus secret de l'amour !
(Marie-1996)
"Entre être libre, ou rester calme,
il faut choisir"
(Thucydide - Ve S av JC)
T'es loin d'êt' con,
mais y'a des fois où tu t'en rapproche...
(...Un ami !)
"Chaque mois, l'allumette se rapproche de la mèche..."
(J.Stiglitz. le triomphe de la cupidité - 2010)
C'était du temps où les mots
étaient du côté des choses...
(M. Genevoix- En parlant de la guerre 14-18)
Mon métier, c'était vétérinaire,
Du moins je préfère le croire.
J’ai perdu les enthousiasmes et les protections de mon métier,
Accessible à tout, je suis enfin libre.
(Note - Mars 2001, à la retraite)
"Nous nommons notre régime Démocratie
car l’état s’y gouverne en fonction non pas d’un petit nombre,
mais de la majorité »
(Thucydide, II, 37)
"Ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale,
c'est que c'est toujours la Morale des autres"
(Léo Ferré)
"J'aime aller au marché
pour contempler toutes ces choses
dont je peux me passer."
(Socrate par Kornfield)
Certains préfèrent
le parfum de la rose à l'odeur du chou,
Ils pensent que sa soupe est meilleure...
(?)
"Le bonheur ?...
Il vient souvent sonner à ta porte.
Seulement voilà, toi t'es parti en visite,
dans tes projets, tes rêves,
tes peurs, tes illusions..."
(Marie -1998)